Historique du karaté
Le Karaté voit son origine sur l'île d'Okinawa au sud du Japon aux environ du 17ème siècle. A travers les échanges culturels et commerciaux avec la Chine, des attachés militaires chinois et des experts du Kung Fu séjournent à Okinawa où ils enseignent aux autochtones les techniques du monastère Shaolin. Les noms de certains de ces experts (kushanku, Wanshu...) parviennent jusqu'à nous au travers des katas qu'ils ont enseignés et qui portent leurs noms. Les okinawaiens auxquels ils transmettent ces techniques sont des marins, des paysans mais également des membres de la garde du roi qui sont déjà des guerriers redoutables. Les okinawaiens ne se contentent pas de recopier le Kung Fu appris mais lui apportent de nombreuses transformations et renforcent le coté application directe en combat au prix de simplifications notamment dans le domaine énergétique.
Trois courants de Karaté émergent à Okinawa en fonction du lieu et de la population qui les étudie :
Le Nahate de la ville de Naha a des origines chinoises très marquées et donnera au 20ème siècle le style Goju Ryu (littéralement école de la force et de la souplesse).
Le Shurite technique du château de Shuri est le style des gardes su corps du roi. L'un d'entre eux, Sokon Matsumura garde du corps du roi d'Okinawa 19ème siècle, est directement à l'origine du Karaté Shotokan actuel.
Le Tomarite est proche du Shurité avec quelques katas spécifiques.
Une généalogie (extrêmement simplifiée) des filiations du karaté est représentée ci dessous :
Ankoh Itosu éducateur, adaptera une partie du karaté pour en permettre l'enseignement notamment dans les écoles.
Le karaté conserve jusqu'à aujourd’hui ce double aspect de méthode de combat à main nue très efficace alliée à une pratique compatible avec un enseignement pouvant être donné aux plus jeunes.
C'est Gichin Funakoshi, enseignant lui aussi, qui popularisera le karaté au Japon tout d'abord entre les deux guerres, puis dans le monde entier par ses élèves après la seconde guerre mondiale. Elève de Anko Azato le spécialiste du karaté et du sabre, d’Itosu le pédagogue et de Matsumura le patriarche guerrier, Funakoshi transmettra à son fils Yoshikata Funakoshi lcet héritage martial en droite ligne. Celui ci poursuivra l'œuvre de son père jusqu'à son décès en 1945 due aux privations et à une tuberculose contractée enfant.
La contribution de Yoshikata Funakoshi au karaté est essentielle et on lui doit des techniques très importantes comme les coups de pied circulaires, des postures puissantes, la création ou l'adaptation de katas.
Le maître Taiji Kase (décédé en 2004 en France) perpétuera la technique du Shotokan de Yoshikata et la transmettra à de nombreux clubs Français dont le notre.